Quand la neige ne tombe pas du ciel
Une patinoire, ça ne se fait pas comme par magie. Tout le monde sait que quelqu’un arrose la glace durant la nuit pour qu’elle soit belle le lendemain.
Plusieurs s’imaginent que les pentes qu’ils dévalent en ski ou en planche à neige se font toutes seules; qu’il tombe suffisamment de neige pour qu’elles soient prêtes dès décembre. Pourtant, c’est faux : la majorité de la neige qui se trouve sur une montagne de ski est créée de toute pièce. En début de saison, c’est parfois même 100 % de la neige qui est artificielle. Si vous êtes un adepte des remonte-pentes, vous le savez sûrement déjà. Toutefois, vous ne savez probablement pas à quel point sa fabrication est ardue.
Il y a des gens trop souvent oubliés. Des travailleurs de l’ombre qui sont rarement mis de l’avant, mais qui rendent tout possible. Leur nom : les enneigeurs.
Daniel Blais fait partie de ceux qui connaissent l’enneigement comme le fond de leur poche. Tombé dedans quand il était petit, il travaillait déjà sur les pistes dès l’âge de 13 ans. Avec plusieurs montagnes derrière la cravate, Dan est maintenant directeur de montagne au Mont Cascade, à Gatineau. Si vous parlez de lui aux skieurs de l’Outaouais, du Massif de Charlevoix ou du Mont-Blanc, chacun vous dira la même chose : l’enneigement, c’est plus que sa tasse de thé.